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Veveyse

Un Semsalois veillera sur la santé des Fribourgeois

Christophe Monney: «Je connais toutefois la majorité des thèmes, de la médecine préventive à la médecine scolaire, en passant par la crise du Covid-19.» STEMUTZ

NOMINATION SEMSALES/FRIBOURG

Le Semsalois Christophe Monney va renforcer les rangs du Service du médecin cantonal fribourgeois. Il démissionnera du Conseil communal de Semsales à la fin du mois. Interview.

Christophe Monney, chef de clinique et médecin agréé au Centre universitaire de médecine générale et santé publique Unisanté, à Lausanne, est nommé médecin cantonal adjoint, comme déjà annoncé dans Le Messager de vendredi dernier. Christophe Monney gardera cependant un pied à Lausanne, où il s’est beaucoup investi dans la mise en place de la centrale téléphonique des médecins de garde pour laquelle il restera à 20% comme médecin agréé responsable de la réponse aux appels adultes.

Le Semsalois de 49 ans a notamment travaillé au sein de l’HFR, dans différentes unités et sur différents sites, avant de rejoindre le Centre universitaire de médecine générale et santé publique Unisanté à Lausanne. Dès le 1er décembre, Christophe Monney épaulera Thomas Plattner, qui assure l’intérim du service depuis la fin du mois de mai, après le départ des deux médecins cantonales, Stéphanie Boichat Burdy et Barbara Grützmacher, en raison de divergences sur la conduite du service.

Le Veveysan, qui a été l’un des fondateurs du Centre médical de la Veveyse sur le site de l’ancien hôpital de Châtel-St-Denis, s’apprête donc à ouvrir un nouveau chapitre dans sa carrière professionnelle. Elu depuis 2014 au Conseil communal de Semsales, où il était responsable notamment du dicastère de la santé et des affaires sociales, Christophe Monney démissionnera de sa fonction à la fin du mois.

Comment abordez-vous votre nouveau rôle?

Christophe Monney: Je me réjouis de découvrir cette nouvelle fonction, qui sera plus administrative et moins clinique, une nouvelle équipe et de nouveaux défis. Lundi, je prendrai toute la mesure de ma tâche, car je vais découvrir pour la première fois le service. Je connais toutefois la majorité des thèmes qui y sont traités, de la médecine préventive à la médecine scolaire, en passant par la crise du Covid-19.

Justement, vous allez prendre vos fonctions dans une situation sanitaire délicate...

Cela va être un peu une continuité de mon travail actuel. Même si entre les cantons de Vaud et de Fribourg la prise en charge des lieux où des groupes ont été infectés par le Covid-19 n’est pas la même. Le nombre de cas est plus élevé dans le canton de Vaud, ce qui s’explique certainement par des environnements bâtis plus denses. Je vais donc devoir m’adapter à ces différences cantonales.

Est-ce qu’il y a de bonnes pratiques que vous avez observées dans le cadre de votre poste à Lausanne que vous voudriez appliquer dans le canton de Fribourg?

Pas pour l’instant. Je souhaite d’abord observer avant de proposer d’éventuelles améliorations. La gouvernance des hôpitaux n’est pas la même entre les deux cantons et je constate que, dans le canton de Vaud, on essaie de renforcer les services d’urgence, alors que sur Fribourg ça semble être le contraire. Mais la marge de manœuvre du Service du médecin cantonal me paraît faible sur ces sujets.

Comment avez-vous vécu ces derniers mois?

Le début de la crise a été stressant. Etant seul médecin responsable adulte à la centrale téléphonique des médecins de garde, à Lausanne, nous avons dû rapidement augmenter notre capacité de réponse téléphonique, qui a passé de 500 appels par jour à 2200 appels. En voyant ce qui se passait en Italie, il y avait également de la peur. Finalement, ce débordement des hôpitaux ne s’est pas produit, par chance.

Propos recueillis par Valentin Jordil

 

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