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Veveyse

Une affluence au-delà des espérances

Samedi, une cinquantaine d’artistes ont investi les ruines du château de Bossonnens pour le dernier jour de l’exposition en plein air de Bossonn’Art. ÉLOÏSE GENOUD

EXPOSITION EN PLEIN AIR BOSSONNENS

Après trois semaines d’exposition dans les ruines du château, à Bossonnens, la quatrième édition de Bossonn’Art s’est terminée samedi dernier. La biennale d’art a séduit, tant les visiteurs que les artistes.

«Bossonn’Art a rencontré un succès incroyable cette année. Nous avons mis Bossonnens au cœur de la Suisse romande.» François Berthoud peut avoir le sourire. Au moment de faire le bilan, le nouveau président de Bossonn’Art a de quoi s’enthousiasmer. Le millésime 2020 de la manifestation, qui se déroulait dans les ruines du château de Bossonnens, a fait l’unanimité: «Les visiteurs étaient heureux qu’un événement culturel soit maintenu dans la région. Quant aux artistes, ils étaient surpris de voir autant de monde, au fond d’un bois, dans un contexte un peu magique!»

Au total, c’est près de 5000 amateurs d’art qui sont venus découvrir les différentes œuvres exposées à Bossonnens. Un chiffre que François Berthoud espérait (lire Le Messager du 24 juillet dernier), sans trop y croire: «J’ai dû avoir l’air un peu fou, lorsque j’ai évoqué ce chiffre de 5000 personnes… Et, finalement, on y est!» Avec une moyenne de 200 visites par jour, Bossonn’Art n’a que rarement désempli durant les trois semaines qu’a duré la manifestation. Six cents élèves de la région ont notamment pu découvrir l’exposition, alors que les curieux ont afflué de toute la Suisse romande. Invité d’honneur de la manifestation, le sculpteur veveysan Etienne Krähenbühl a largement participé au succès de Bossonn’Art. Le président d’expliquer: «C’est un artiste qui est très connu et très actif dans la région de Vevey, il nous a permis de toucher un plus grand nombre de personnes.» Son œuvre, L’équilibre improbable, un grand rectangle de métal qui peut être mis en mouvement par le vent, est encore visible dans les ruines du château jusqu’au démontage complet de l’exposition, ce samedi.

Un café qui fait un carton

Grande nouveauté de cette quatrième édition, le Bossonn’Art Café proposait aux visiteurs de partager un moment de convivialité après la visite de l’exposition en plein air. Construit de manière durable et meublé uniquement avec du mobilier de ré- cupération, ce lieu a convaincu le public, affichant notamment complet lors de deux des trois repasspectacles qui y ont été organisés. Le comité songe déjà à reconduire l’idée pour la prochaine édition de Bossonn’Art, comme le confirme son président: «Le Café a rencontré tellement de succès qu’il nous sera difficile de nous en passer dans deux ans.»

Car la cinquième édition de la manifestation est déjà dans un coin de la tête des dix-sept membres de l’association organisatrice. Entièrement gratuite, l’exposition veut continuer de rendre l’art accessible au plus grand nombre. Et grâce au succès du Bossonn’Art Café, cette édition devrait se boucler sur un résultat positif. Un bénéfice non négligeable pour François Berthoud: «Le Café nous permet de faire rentrer de l’argent dans les caisses. C’est un atout si nous voulons continuer à faire connaître l’événement et à le faire grandir.» Glenn Ray


Une conclusion dans l’agitation

Alors que la quatrième édition de Bossonn’Art touchait à son terme, un coup de feu a retenti, samedi soir, non loin des ruines du château de Bossonnens. Après une altercation avec un groupe de jeunes, près de la buvette, un homme de 78 ans a tiré un coup de fusil de chasse dans le sol. L’individu a été interpellé à son domicile, où plusieurs armes ainsi que de la munition ont été séquestrées, communique la police cantonale. Personne n’a été blessé, mais l’auteur du coup de feu a été placé en arrestation provisoire. Si l’incident a jeté un froid, il ne ternit toutefois pas le bilan de l’événement: «Voisin direct de Bossonn’Art, ce monsieur a visiblement perdu ses nerfs après un échange avec un groupe d’adolescents…, explique son président François Berthoud. Nous avons dû repousser le discours de clôture, mais il s’agit d’une affaire privée, qui ne concerne désormais, plus Bossonn’Art.» GR

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