Logo

Veveyse

Une Croix-Blanche aux accents exotiques

Le nouveau tenancier de La Croix-Blanche à Granges (Veveyse) Ashan Khoshekdaman, chef cuisine, accompagné de sa fille Sargoll, gérante du bar. CM

RESTAURATION GRANGES (VEVEYSE)

L’Auberge communale de La Croix-Blanche à Granges (Veveyse) a repris vie. Après quelques mois de fermeture, elle est désormais tenue par une famille d’origine kurdo-iranienne, les Khoshekdaman. Ceux-ci se réjouissent d’y apporter des saveurs aux parfums d’Orient.

«C’est une aventure familiale qui démarre», sourit Sargoll Khoshekdaman, la nouvelle responsable du bar du Restaurant de La Croix-Blanche, à Granges (Veveyse). L’auberge communale, fermée à la suite du départ inattendu de l’ancien tenancier, il y a quelques mois (voir Le Messager du 21 février dernier), a rouvert ses portes. Gérée par la famille Khoshekdaman, elle a accueilli ses premiers clients le 8 août.

«C’était le rêve de mon père, Ashan Khoshekdaman, que de reprendre un tel établissement. Lorsque nous sommes venus le visiter, nous avons été séduits par le cadre, très beau, dans lequel il se situe. Mais pas uniquement. Le restaurant est très spacieux, il est possible d’y circuler facilement, ce qui fait qu’il a beaucoup de potentiel», déclare-t-elle.

Soutien communal

Un rendez-vous a été organisé avec des représentants de la commune, propriétaire des lieux, au début du mois de juillet. «Les autorités nous ont rassurés, puisque nous nous lançons dans cette aventure en pleine crise sanitaire. Ils nous ont assurés qu’ils seraient derrière nous et qu’ils tiendraient compte de cette situation inhabituelle.» Elle ajoute que le conseiller communal Richard Houriet les a particulièrement soutenus et accompagnés dans les différentes démarches.

Les nouveaux tenanciers, d’origine kurdo-iranienne, vont conserver une carte de brasserie traditionnelle. «C’était une demande de la commune, précise Sargoll Khoshekdaman. La pizzeria sera maintenue, et l’esprit des lieux perdurera.» En revanche, le souhait de son père Ashan, dans un second temps, est de parvenir à «marier les deux cultures, avec de la cuisine suisse, mais aussi perse».

Saveurs orientales

Elle décrit la cuisine iranienne comme «goûtue et colorée, mais pas forte en bouche», puisque n’utilisant pas ou peu de piment. Citrons séchés, safran et curcuma, grillades, plats mijotés ou encore riz iranien, réputé, tous ces éléments se retrouvent sur les tables persanes, et ont d’ailleurs déjà été réclamés par certains clients au chef. «“Pourquoi vous ne proposez pas de recettes orientales?” est une question qui nous a déjà été posée à plusieurs reprises, indique-t-elle. Nous n’avions pas encore osé, mais nous allons le faire. Le but, c’est aussi d’amener quelque chose de nouveau.»

Et des changements, Sargoll et Ashan Khoshekdaman, épaulés par Soihba, la mère, en cuisine, et Noémie, la belle-sœur du tenancier, pour les parties administratives, comptent bien en apporter. La famille a l’intention de décorer la grande salle avec des tapis d’Iran ou encore des rideaux, certainement colorés et chatoyants.

Amour et générosité

Lorsqu’elle parle des touches personnelles, des particularités de son père aux fourneaux, la gérante du bar choisit ses mots avec attention: «Ses sauces sont faites maison. Il accorde une grande importance au respect des traditions et à sélectionner ses produits avec soin. Il met énormément d’amour dans ses plats. Mon père est quelqu’un de très généreux, et cela se ressent jusque dans sa cuisine. Depuis la réouverture en urgence, autre demande communale, il a eu énormément d’efforts à fournir. Désormais, avec le personnel qui commence à arriver, il va pouvoir encore mieux s’exprimer.»

En tout, La Croix-Blanche pourra accueillir environ cent huitante clients. La grande salle, pas encore prête, est pour l’heure toujours fermée. Sargoll Khoshekdaman estime qu’elle pourra rouvrir dans les quinze jours. Quant à son sentiment actuel, vis-à-vis de ce challenge familial qui vient de démarrer, elle se montre nuancée: «C’est à la fois excitant et stressant. C’est quand même un gros morceau! Certains décrivent même l’établissement comme “l’âme du village”. Pour l’instant, tout est encore à faire. Je ne serai véritablement satisfaite qu’une fois que tout roulera. A nous de jouer!» Christian Marmy

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique