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Veveyse

Une journée de partage pour les présidentes des communes de Suisse


Les syndiques de Bossonnens et de Semsales, Anne-Lyse Menoud et Noémie Berthoud, ont eu l’honneur de participer samedi à la rencontre des présidentes et mairesses des communes de Suisse. Un événement historique à l’initiative de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.

En 2020, Simonetta Sommaruga avait souhaité marquer son année présidentielle en réunissant les présidentes des communes suisses. Reporté à deux reprises à cause du Covid, cet événement historique, basé sur l’échange et le partage, s’est finalement déroulé samedi à Berne sous un soleil radieux.

«Je savais que cette manifestation aurait lieu, nous les femmes, nous ne sommes pas du genre à baisser les bras», a annoncé d’emblée l’ancienne conseillère communale de Köniz (1998- 2005) et septième femme à siéger au Conseil fédéral. «Vu de loin elle peut impressionner, mais c’est une personne très conviviale et familière, note Anne-Lyse Menoud, syndique de Bossonnens, après que l’hôtesse du jour soit passée les saluer, elle et Noémie Berthoud, la syndique de Semsales.

Les deux seules femmes à la tête d’une des neuf communes de la Veveyse ne s’attendaient pas à un tel accueil. Les élues venaient en effet de transmettre le présent qu’elles avaient préparé pour la conseillère fédérale (les livres de leurs villages respectifs) à son huissière, n’imaginant pas que le membre du Parti socialiste approcherait personnellement ses 160 convives.

Présidentes des communes sous-représentées

Par cet événement, la conseillère fédérale a surtout souhaité valoriser et honorer le travail de ces élues, encore trop souvent sous-représentées au niveau communal. Seules 350 localités sur les 2148 que compte la Suisse actuellement ont une femme à leur tête. Soit 16%, contre 42% de représentation féminine au Parlement Simonetta fédéral.
Près de la moitié des présidentes de communes, mairesses ou syndiques invitées ont pris part à l’événement. A la suite d’un accueil en musique avec le chœur du Collège de Neufeld, où se déroulait la rencontre, l’auditoire presque plein et surtout presque exclusivement féminin a pu assister à une table ronde en présence des syndiques de Spiez, Evolène, Muzzano et St-Gall.

De quoi souligner la diversité de la Suisse. Dans la salle toutefois, les présidentes romandes, tessinoises et grisonnes s’affichaient moins nombreuses que leurs collègues alémaniques. La majorité des échanges se déroula d’ailleurs en allemand. Une langue que les syndiques de Bossonnens et Semsales, Anne-Lyse Menoud et Noémie Berthoud, «heureusement» comprennent.

Pour autant, par rapport aux minorités et notamment féminines, les deux élues locales ne sont pas favorables aux quotas et «se demandent si, à terme, ils ne pourraient pas les desservir».

Les mêmes problèmes

Les mairesses jurassiennes de Crémines et du plateau de Diesse avec qui elles se sont rapprochées durant la partie dînatoire se retrouvaient sur cette thématique des quotas. Et sur d ’autres points. «On a vraiment les mêmes problèmes, notamment au niveau du Plan d’aménagement local», notait Noémie Berthoud, prochainement présidente des regroupements de femmes de Semsales.

Les édiles, rejointes par la syndique de La Neuveville ont également abordé les sujets de l’écologie, des réfugiés, ainsi que des questions plus pragmatiques d’organisations et de charges de travail. Ces rapprochements «bienvenus» ont permis quelques échanges de numéros de téléphone. La sœur de la mairesse de Muriaux, Sophie Guenot, habite d’ailleurs la commune d’Anne-Lyse Menoud, Bossonnens.

«Je suis presque partie dans l’émotion à un moment donné durant la table ronde, confie cette dernière. Au quotidien, nous sommes beaucoup soutenues par l’ensemble des membres du Conseil communal, mais avoir une casquette de syndique est bien souvent synonyme d’une grande charge mentale. C’était très touchant d’être autant réunies.»

Plus tôt dans la journée, les invitées se sont prêtées au jeu de la photo de groupe. Une image impressionnante et symbolique, qui montre bien à quel point «on est plus fort ensemble». Toutes les présidentes semblaient d’ailleurs s’entendre sur ce point. Dans leur façon de diriger, l’écoute et l’empathie sont primordiales. Mais plus que des caractéristiques féminines, elles les considèrent avant tout comme le reflet de l’évolution de la société. Moins verticale et plus horizontale.

Il s’agit de diriger en tant que groupe. «Le ou la syndique est là pour créer l’unité», conclut Noémie Berthoud, qui a entamé sa première gère à la tête de Semsales en avril 2021.
Régine Gapany

 

Noémie Berthoud (à gauche) et Anne-Lyse Menoud transmettent le livre de leurs communes respectives à l’huissière.
Noémie Berthoud (à gauche) et Anne-Lyse Menoud transmettent le livre de leurs communes respectives à l’huissière.

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