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Veveyse

Une nouvelle croix coiffre la Dent-de-Lys


MONTAGNE DENT-DE-LYS
Portée à dos d’homme, la nouvelle croix de la Dent-de-Lys est arrivée, sans encombre, à 2014 mètres d’altitude.

Samedi à 6 h 30, le soleil pointe ses premiers rayons derrière les cimes des Préalpes fribourgeoises. Une dizaine de personnes, portant à la force des biceps le plus long bras de 3,8 mètres d’une croix en épicéa, progressent sur la crête de la Dent-de-Lys. En tout, c’est une quarantaine de montagnards et de membres de la Jeunesse (anciens et actuels), accompagnés par la colonne de secours locale, qui se sont relayés pour acheminer la nouvelle croix de soixante kilos à 2014 mètres d’altitude.

«Magique» et «riche en émotions», tels sont les mots choisis par Frédéric Pilloud, coordinateur de la démarche avec son frère Lionel, ainsi que Tony Meyer, pour résumer l’expédition, nommée Tradi’Lys. La veille, la nouvelle croix a été acheminée au pied du col de la Dent-de-Lys. «Au vu des conditions, certaines personnes ont dormi sur place, à la belle étoile», relate Frédéric Pilloud. Après près de deux heures d’ascension, la croix a été posée, sans encombre, au sommet de la montagne.

Prête pour durer dix ans

Elle remplace l’ancien monument en bois posé en 2014 et malmené par les éléments naturels (voir Le Messager de vendredi dernier). Elle était fendue dans sa longueur. En moyenne, la croix de la Dent-de-Lys dure une décennie. Offerte par la Scierie Bernard Beaud, à Tatroz, elle a été taillée par le charpentier Valentin Currat, puis ornée d’une gravure d’un bouquetin et d’edelweiss, réalisée par Jean-Daniel Thürler. «D’ailleurs, comme un symbole, des bouquetins sont venus nous saluer», raconte le Châtelois.

La croix a ensuite été bénite, à distance, dans un pâturage au pied de la Dent-de-Lys par l’abbé Déogratias Ahishakiye. La célébration a été animée par le Quatuor des armaillis de la Veveyse. «D’anciens membres de la Jeunesse, des habitants des Paccots et de la région, nous ont rejoints, explique Frédéric Pilloud. Toutes les générations de 7 à 70 ans étaient réunies.» Il est ravi de voir à quel point les gens se sont mobilisés pour perpétuer la tradition. Valentin Jordil

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